Verger expérimental : Evaluation et sécurisation de l’itinéraire technique du Kaki (Diospyros kaki L.) en Agriculture Biologique

Evaluation et sécurisation de l’itinéraire technique du Kaki (Diospyros kaki L.) en Agriculture Biologique


Durée : 2018-2020
Porteur du projet : SudExpé Marsillargues en partenariat avec le CTIFL
Financeur : Région Occitanie, Agence de l’eau Adour-Garonne, Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse
Thématique : Diversification, Itinéraire technique

Présentation du projet et problématique

La diversification des exploitations permet d’apporter une sécurité, en introduisant d’autres systèmes de culture par opportunité de marché, pour optimiser les ressources en main d’œuvre ou amortir l’équipement et le matériel investi.

Verger de kaki à SudExpé Marsillargues
SudExpé

Dans le cas des producteurs de pêches dans le Roussillon, culture sinistrée de la Sharka, la mise en place de vergers de kaki depuis 2014-2015 permet un soutien économique.
La filière du kaki prends son essor avec des avancées au niveau des techniques de commercialisation, permettant de le transporter encore ferme sans astringence.
Ces innovations laissent à penser que l’établissement d’une filière locale soit possible, qui plus est en Agriculture Biologique étant donné une quasi-absence de bioagresseurs.

Néanmoins, l’écueil de la diversification réside dans une mauvaise connaissance technique de la culture ainsi que dans un manque de connaissance du marché.

L’objectif est de pouvoir proposer aux exploitations agricoles de la région le kaki comme culture de diversification après évaluations des intérêts et limites techniques.

Le verger expérimental implanté sur le site de SudExpé Marsillargues a suivi :

  • 4 modes de conduite
    • Gobelet, Double axe, Tatura et Mur fruitier
  • 3 variétés :
    • Rojo brillante (astringente), Jiro et Fuyu (non astringente)

Pour chaque mode de conduite, un rang de chaque variété est mis en place.
Parallèlement à ces essais, deux points sont suivis en particulier au niveau de l’ITK :

  • Les 2 bioagresseurs du kaki :
    • La mouche méditerranéenne (Ceratitis capitata) et les tâches circulaires du kaki (Mycosphaerella nawae)
  • Les techniques de levée d’astringence et de conservation du kaki

Présentation des principaux résultats

En 2018,une forte chute physiologique a été constatée sur les mois de juin, juillet et août. Les rendements sont en dessous du potentiel atteignable.
Au niveau des maladies, la mouche méditerranéenne a augmenté en pression en octobre 2018 en conservant tout de même un niveau de dégâts inférieur à 1% sur 1000 fruits à la récolte. Les tâches de Mycosphaerella nawae ont été repérées à l’automne de façon éparse, sans besoin d’intervention.
Pour la levée de l’astringence, 10L d’alcool pour 1 tonnes de fruits permettent de lever l’astingence en 48h à 17°C. Si la température baisse, l’effet est diminué jusqu’à 10°C, valeur en dessous de laquelle l’efficacité de l’alcool disparaît.
Le traitement au CO2 est efficace en 24h, à 17°C avec une sensibilité moindre aux températures faibles.

Le gel de 2019 rend la récolte de l’année non significative étant donné que le kaki produit sur la pousse de l’année.
Concernant les ravageurs en 2019, les conditions climatiques ont été peu favorables à la mouche méditerranéenne avec des épisodes pluvieux à la mi-septembre qui ont cassé leur cycle. Mycosphaerella nawae reste toujours en pression faible, mais il faudra sans doute envisager rapidement une intervention pour limiter une trop forte progression de l’inoculum primaire.

Comptes-rendus disponibles :

CR Confusion carpocapse SudExpé 2018
CR Confusion carpocapse SudExpé 2019