Le non-travail du sol est une méthode prônée par plusieurs mouvements en développement dans le monde, et qui devient de plus en plus populaire. Ces pratiques, encore peu étudiées en maraichage, auraient de nombreux intérêts à long-terme, tels que l’amélioration de la qualité du sol, la diminution des apports en eau et en fertilisants ou encore la préservation de la biodiversité du sol. La mise en place d’une couverture végétale permanente permet également de limiter l’érosion et le tassement du sol ainsi que la lixiviation des nitrates.
Si les techniques de non-travail du sol sont déjà bien connues et travaillées pour les cultures céréalières, de nombreuses questions se posent lorsqu’arrive le melon dans la rotation. Culture conduite majoritairement sur butte, les opérations de pré-buttage se font alors souvent dès l’automne. En fin de culture, un décompactage est réalisé pour notamment homogénéiser les parcelles, qui ont été tassées et non irriguées dans les zones de passe-pied.
Ces pratiques sont incompatibles avec les pratiques de non-travail du sol, mais sont-elles toujours indispensables ?
De plus en plus d’essais sont mis en place sur cette thématique en culture de melon. Il s’agit ainsi :
- de confirmer la faisabilité de telles techniques sur les zones à faibles risques d’inondation ;
- d’acquérir des références et d’affiner l’itinéraire technique dans l’objectif d’atteindre des rendements comparables à ceux d’un travail du sol classique ;
- d’étudier l’impact de ces pratiques sur la structure et la diversité biologique du sol, les besoins en irrigation & fertilisants de la culture du melon, la maitrise de l’enherbement…
Retrouvez ici les comptes rendus des projets menés par Sudexpé sur ce sujet :
- Projet EAU ZONE (2017 - 2020) :
- Projet SOVIMED (2019 - 2022) :