Après plusieurs essais agronomiques, il semble que la patate douce semble tout à fait adaptée au climat du Sud de la France à condition de respecter quelques règles agronomiques de base (irrigation, fertilisation). Les premières références issues de ces essais sont décrites dans une fiche technique provisoire parue en 2014.
Les calibres des tubercules récoltés sont de dimensions et de poids très divers et par conséquent, tous ne sont pas adaptés au marché du frais européen. Les tubercules restants (trop petits, abimés, trop gros) sont la plupart du temps « perdus ». Une utilisation de ces tubercules améliorera substantiellement le rendement commercialisé.
Une utilisation alternative est la transformation. Deux possibilités se dessinent : la fabrication des chips (Croustisud, Picard…) et la fabrication de la bière.
La fabrication de chips exige des calibres bien spécifiques (tubercules cylindriques de 80 à 90 mm de diamètre) qui correspondent à peu près aux exigences pour le marché du frais et n’est donc pas adaptée aux tubercules difformes. La transformation pour la brasserie est beaucoup moins exigeante et peut utiliser les tubercules écartés sans problème. Dans le cadre de différents travaux sur des rotations culturales en cours, il semble que la patate douce soit une culture intéressante qui répond à plusieurs critères importants : peu exigeante en fertilisants, peu attaquée par les bioagresseurs, facile à cultiver et s’intégrant bien dans les rotations car elle appartient à une famille peu cultivée (convolvulacées).